Lionel Briot 2016
VÉLODROME LE DOUZIÈME HOMME
A la fin des années 90, Lionel Briot fréquente « le Vélodrome ». Au contact des supporters, il tourne le dos au match, fasciné par l’hystérie collective. Il circule à l’intérieur de l’enceinte, effectue des déplacements avec les supporters, en France comme à l’étranger. En se rendant invisible par ce qu’il est un des leurs, il photographie au plus près des supporters, durant des années (de 1996 à 2002).
Un travail photographique réalisé dans l’émotion, la rage, et le défi personnel.
C’est devenu aujourd’hui un témoignage.
Lionel Briot fait ses premières photos à 15 ans avec un Nikkormat. Il se nourrit depuis toujours de photographie notamment les auteurs américains des années 70 (Avedon, Penn, Frank) et aussi du cinéma de cette période (Cimino, Kubrik, Scorsese). C’est un être sensible, curieux, écorché, autodidacte et éduqué par la vie. Après avoir exercé divers métiers au cours de ses nombreux voyages, il se lance dans la photographie au début des années 90. Aussitôt happé par le corporate, le photoreportage et la mode, il réalise de multiples commandes publicitaires et institutionnelles et collabore avec de nombreux journaux et magazines (Le Monde, Libération, Télérama) dans les années 2000. Il développe très tôt un travail d’auteur sensible autour de l’être humain. Ses images, en prise avec le réel, nous accrochent par leur force narrative et leur humanisme. C’est un photographe de contact au plus près de ses sujets qu’il révèle dans leur plus profonde vérité, avec pour seule partition un mélange singulier de sincérité, d’humilité et de pudeur.
Projet de résidence finalisé par une exposition à Marseille en 2016 (Friche La Belle de Mai) et un livre chez Arnaud Bizalion Editeur.